Seuils limites d'exposition
- Lesondesetnous
- 27 nov. 2023
- 2 min de lecture
« Toute personne peut faire mesurer l’exposition aux ondes électromagnétiques aussi bien dans les locaux d’habitation que dans des lieux accessibles au public. Cette démarche est gratuite. » Dixit l’ANFR, l’Agence Nationale des Fréquences.
Il faut remplir un formulaire et le faire signer par un organisme habilité : Mairie, Agence Régionale de Santé, etc.
L’ANFR dépêchera alors EXEM ou un autre laboratoire accrédité pour réaliser les mesures. Les résultats seront indiqués sur le site cartoradio.fr
Nul doute que vous serez rassurés lorsque vous connaîtrez les valeurs mesurées.
Les seuils limites d’exposition, qui sont ceux dictés par l’ICNIRP en 1998 (maintenus en mars 2020), sont tellement élevés que vous serez toujours dans le vert.
Le décret n°2002-775 du 3 mai 2002 fixe les valeurs limites d’exposition entre 36 V/m et 61 V/m selon la bande de fréquence entre 700 MHz et 3500 MHz.
Il existe pourtant des seuils bien plus protecteurs pour les populations.
Pour les Bruxellois par exemple, où la norme d’exposition maximale était fixée à 3 V/m en 2007, 6 V/m en 2014, et depuis octobre 2021 à 9,19 V/m en intérieur et à 14,57 V/m en extérieur.
Certains pays européens appliqueraient le seuil de 0,6 V/m.
Selon le rapport de la Commission Consultative de Suivi de la Charte relative aux antennes-relais de téléphonie mobile sur le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg du Lundi 23 mai 2022 :
« Un point atypique est un niveau global d’exposition égal ou supérieur à 6 V/m. En cas de dépassement avéré de cette mesure, l’ANFR demandera à l’opérateur de revoir son installation pour faire baisser l’exposition en deçà de ce seuil, si possibilité technique. »
On peut aussi lire dans ce rapport : « L’aspect des impacts sur la santé des ondes électromagnétiques est évoqué. Les normes de l’ICNIRP seraient définies en premier lieu au regard de l’effet thermique, alors que les ondes électromagnétiques sont classées comme « cancérogènes » probables par le Comité international de recherche sur le cancer (CIRC), que d’autres incidences sont documentées scientifiquement et qu’il subsiste ainsi des zones d’ombres. »
Cela ne ressemble-t’il donc pas à un aveu ?
Pourtant, si l’on en croit le site cartoradio où figurent les résultats des relevés effectués par EXEM, certains habitants de ces grandes villes sont exposés à des valeurs égales ou bien au-delà de ce point atypique (cf. illustration).
Pourquoi les Parisiens, les Nantais, les Lyonnais, les Marseillais - par exemple - ne bénéficient-ils pas des mêmes normes de protection que les Bruxellois ?
Ils ont certainement été rassurés d’entendre que les valeurs étaient bien inférieures aux limites officielles et qu’ils devaient chercher ailleurs la cause de leurs problèmes de santé …
